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Si Bio!
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Des jus artisanaux 100% fruits français 100% Bio
Tout débute en 1999 avec 4 producteur·ice·s de fruits et de légumes désireux·se·s de valoriser les écarts de tri issus de leurs propres productions, en les transformant artisanalement en jus, purées et confitures.
Ils constituent une SICA (Société d’Intérêt collectif Agricole) avec pour objectif de rassembler d’autres agriculteur·ice·s du département et par la suite de créer Sibio, l’atelier de fabrication, basé au cœur des vergers pour transformer leurs surplus de production. Aujourd’hui la SICA compte 11 adhérent·e·s et le site est géré par un des producteurs fondateurs de la SICA… Pierre (un personnage !).
Sibio propose également aux autres producteur·ice·s de la région (non adhérents à la SICA) de transformer leurs fruits & légumes, c’est un véritable outil valorisant les productions du territoire. Alors, à la belle saison c’est un joyeux bordel organisé, les camions, les remorques débarquent de toute la contrée pour transformer les fruits fraichement récoltés.
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Un travail manuel et une traçabilité du champ à la bouteille
De la préparation des vergers, en passant par la récolte jusqu’à la transformation, le travail manuel est omniprésent. Tout au long de l’année, les vergers ont besoin que l’on prenne soin d’eux, à commencer par la taille pour enlever les gourmands trop généreux. Puis l’arrachage advient lorsque les arbres sont trop vieux (un arbre a une durée de vie de 15 ans), viennent ensuite la plantation, l’effeuillage, la récolte. L’hiver, les arbres se couvrent de blanc. Non pas de neige, mais d’argile pour les protéger des maladies. Il faut également prendre soin des abeilles qui peuplent les champs, nécessaires à la pollinisation pour les espèces non auto-fertiles, c’est le cas des abricotiers, pêchers par exemple.
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Chez Sibio la transparence est de mise jusqu’à l’étiquette, la commune de production est spécifiée sur chaque étiquette : abricot de Ponteilla, pêches blanches de Thuir, tomates d’Ille sur Têt… Cette transparence se concrétise à travers une labellisation, Bio Equitable en France. Ce label qui va plus loin que la certification AB européenne, intègre des critères de production stricts sur la taille des exploitations en privilégiant des fermes à taille humaine, la saisonnalité, l’utilisation d’additifs, la préservation des sols… Un label de plus mais…un label vertueux encourageant la transition écologique de l’agriculture en France.
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300 jours de soleil par an oui mais …
La vallée de la Tête, lieu principal de production des fruits, est située au pied du Mont Canigou, ce dernier joue un rôle protecteur et permet outre l’ensoleillement, de protéger les arbres du gel. Ce rempart naturel a préservé notamment les vergers lors du fort épisode de gel en 2021 et les producteur·ice·s de la SICA ont été partiellement épargné·e·s contrairement aux autres régions plus au nord.
Pour autant, le réchauffement climatique inquiète. Les arbres ont besoin de froid (moins de 7°) au moins 700 h à 1000 heures par an. Au fil des années, ce temps de froid s’amenuise et ce dérèglement engendre des problèmes de floraisons précoce. Les maladies sur les pêchers (cloques, chancre,) accentuent les difficultés, lorsqu’un pêcher est atteint, il faut tout arracher au bout d’un certain temps. Ces désarrois, poussent certain·e·s producteur·ice·s vers d’autres types de cultures et notamment celles de l’amandier ou de l’olivier avec une incidence majeur sur la main d’œuvre. Ces cultures très mécanisées nécessitent moins de main d’œuvre et dans une région où l’on compte plus de 30% de chômage, les conséquences ne sont pas neutres, elles engendrent un changement profond du tissu social. Moins de besoin en main d’œuvre = perte d’attractivité et entraine des difficultés à trouver une main d’œuvre initialement qualifiée pour le ramassage car on ne cueille pas de la même façon un abricot et une poire.
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La boussole… un outil pour mettre en lumière nos critères de sélection des fournisseur·se·s
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