La Route des Comptoirs
François Cambell fonde La Route de Comptoirs en 1997, après un voyage en Inde. Il est alors convaincu qu’il peut allier sa passion pour le thé et sa conviction pour le bio. Il part donc aux quatre coins du monde pour dénicher les meilleurs jardins cultivant en l’agriculture biologique et équitable. Il aime comparer le thé au vin, petits arbustes plantés à l’infini sur des collines, de manière bien rangée, pour nous rappeler que la culture et le goût du thé sont particulièrement riches, au même titre que ceux du vin, bien qu’assez peu développés en France.
Pour cet amoureux du thé, la Route des Comptoirs représente aussi un engagement éthique. Il se considère comme un ambassadeur du thé en France, et quitte à faire cela, autant que ce soit pour un thé qui soit bon (qualité), propre (biologique), et « honnête » (équitable). Aujourd’hui, la Route des Comptoirs a trois grands métiers : la recherche des matières premières, les assemblages, la fabrication & le conditionnement.
Du thé en provenance de jardins biologiques et équitables
Leurs thés, plantes et fleurs viennent de Chine, d’Inde, du Japon, d’Afrique du Sud, d’Argentine, du Burkina Faso… Il·elle·s vont rencontrer leurs producteur·ice·s afin de s’assurer sur place de la qualité des productions et gèrent eux-mêmes l’importation des produits, ainsi que le stockage dans leurs entrepôts. Il·elle·s travaillent en direct de coopératives organisées en commerce équitable, et c’est un choix fondamentalement politique de remise en question du système économique et social actuel qui exploite les plus pauvres au profit des plus riches.
Productrice indienne
Cueilleuse de thé chinoise
Voyage en Chine à la rencontre des coopératives
Lorsque le thé est acheté à une coopérative, le prix est imposé et ne peut être négocié. Le commerce équitable requiert aussi de s’engager sur des volumes et d’anticiper au moins une partie des paiements. De manière à limiter l’emprunte carbone de leurs importations, il·elle·s ont fait le choix de n’importer que par bateau.
La Route des comptoirs travaille par exemple avec la coopérative Xuan En Yisheng, pionnière de la bio en Chine (2001) et certifiée équitable depuis 2007. Située dans le Hubei, elle regroupe 500 familles de petit·e·s producteur·ice·s des ethnies Tujia et Miao, qui ont décidé de se regrouper en coopérative pour survivre et éviter l’exode vers les villes. La prime « fair trade » leur a permis la mise en place de nombreux projets, comme la construction d’une clinique, l’installation de poubelles ou le soutien financier pour scolariser les étudiants.
Sélection du thé par François, au Laos
Le rooïbos, qui n’est pas du thé mais une brindille dont l’infusion rappelle la couleur du thé, est importé d’Afrique du Sud, est acheté à une coopérative située à Clanwilliam. Dans un contexte post-apartheid, l’enjeu de la coopérative est de démarginaliser la population noire locale en mettant en place des réformes agraires.
Le Rooïbos, arbuste d’Afrique du Sud
Assemblages, fabrication et conditionnement made in France
Les assemblages sont fait maison, pour François c’est à la fois une évidence et une nécessité. Cette étape constitue réellement son plaisir personnel et lui permet d’exprimer sa créativité, il peut passer des heures à affiner une recette.
La boussole… un outil pour mettre en lumière nos critères de sélection des fournisseur·se·s
La fabrication et le conditionnement se passe dans leurs ateliers à Nantes. Fabriquer en France représente pour eux·elle·s un engagement fort et il leur semble important de faire travailler les gens vivant dans leur région. L’équipe est composée de 50 permanent·e·s auxquel·le·s s’ajoutent de nombreux prestataires extérieurs et des centres d’aide au travail pour personnes en situation de handicap ou en réinsertion sociale (ESAT). En ce qui concerne les packagings et les emballages, ils sont créés à partir de matériaux recyclables, l’ensemble des sachets de thé sont biodégradable grâce à un extérieur papier, un film intérieur recyclé et des soudures sans colle. Leurs produits consommables mais non conformes à la vente sont donnés à différentes associations humanitaires telles que Les Restos du Cœur ou le Secours Populaire.
Pourquoi du vrac ?
Le thé en vrac promet des feuilles entières là où elles sont broyées et réduites en poussière dans les infusettes. Nous avons fait le choix chez Terra Libra, également pour des raisons écologiques, de ne plus proposer à la vente les infusettes, et d’essayer plutôt d’initier un autre mode de consommation du thé…en vrac.
Défenseur de la qualité, le fondateur crée de nouvelles recettes bio régulièrement pour vous proposer des thés qui répondent à vos envies et vous apporter un thé pour chaque moment.