L’alimentation de tous doit être biologique
Puisque scientifiques et citoyens s’accordent sur l’urgence de changer de modèle agricole et alimentaire, l’alimentation de tous doit être biologique. C’est une évidence, c’est une nécessité.
Pour répondre durablement à la crise économique que traverse la filière bio, il est essentiel de réaffirmer la dimension politique de l’agriculture biologique, en prenant pleinement en compte les enjeux du travail humain et de notre rapport au vivant. Nous parlons bien ici de réorganiser les filières à partir des régions, sur la base des coopérations professionnelles et non d’une intégration industrielle par des monopoles profiteurs de crises.
Tel est le sens de ce texte signé par 16 organisations et 75 entreprises couvrant un large éventail de métiers (maraîchers, céréaliers, éleveurs, artisans semenciers, détaillants, brasseurs, restaurateurs, paludiers, grossistes, importateurs, boulangers, transformateurs…), de statuts (agricole, artisanal, coopérative, GAEC…) et de territoires (Bretagne, Hauts de France, Normandie, Aquitaine…).
Ce texte affirme la nécessité :
– de l’aide aux agriculteurs biologiques et à la conversion
– l’interdiction des pesticides,
– d’une politique foncière, encourageant l’installation en bio plutôt que l’agrandissement
– de la mise en place, à l’échelon des régions, d’une sécurité sociale de l’alimentation
– de la construction d’un système de distribution alimentaire résilient et efficace, basé sur la coopération entre acteurs régionaux plutôt que sur l’intégration.