L’Afrique touche en plein cœur
1 mois au Maroc, 6 semaines au Sénégal et 2 semaines au Burkina Faso.
Et comme toujours l’Afrique touche en plein coeur !
En effet miroir elle reflète notre individualisme, notre rythme effréné, notre besoin d’accumulation, de contrôle. En creux, elle interroge notre avenir collectif et nous balance en pleine poire notre histoire commune.
Entre dureté et sourires, l’énergie de la jeunesse est là, cherchant à mener sa barque, à réinventer son pays. Mais chacun·e semble aussi se débattre dans un contexte qui nous échappe. Que faire face au pouvoir en place, la corruption, l’inaction ? Comment stopper le pillage post-colonial par les multinationales étrangères (françaises encore) pour orienter de véritables politiques souveraines et visionnaires ? Comment s’imposer sur la scène internationale et être autre chose qu’un pion dans le marchandage du terrorisme et des politiques migratoires ?
Thomas Sankara avait ouvert une voie dans son pays le Burkina Faso : intégrité, panafricanisme, souveraineté alimentaire, transformation locale, politique d’éducation et de santé. Et sa voix reste forte dans le cœur du peuple africain.
- Merci à mon ami Desert Mhamid Mbark de m’avoir invité sur son campement dans le sud marocain pour ressentir l’âme du désert, le sens du partage et l’hospitalité berbère.
- Merci à mon ami Papa Assane Diop de l’ONG SOS Faim au Sénégal de m’avoir aidé à comprendre le pays, la Teranga, et découvrir les projets en agro-écologie et agriculture familiale.
- Force et courage au Le Lion Vert, projet Maraicher du Relais dans la région de Thies, et plus largement au réseau de la maison de l’Artémisa pour cette bataille contre Goliath. Par la promotion et la formation à la culture de la plante Artemisia Annua et Afra auprès des familles africaines, ils ouvrent une brèche pour soigner et éradiquer le paludisme de manière autonome et à moindre frais.
- Merci à mon ami Hervé Le Gal de l’Association Ingalan pour cette découverte du Burkina Faso debout, tourné vers sa souveraineté, déterminé à ne pas sombrer dans l’obscurantisme. Depuis le soulèvement de 2014, le peuple est à l’affût, prêt à défendre son Avenir. Nous aurons visité de nombreux projets pour l’agro-écologie, la souveraineté alimentaire, l’émancipation de la culture. Nous aurons aussi échangé avec de nombreux militants de la liberté, engagés dans la lutte anti-OGM. C’est la force d’Ingalan aujourd’hui, ce qui la fait tenir debout ; une jambe pour la construction, une autre pour la résistance !
Une nouvelle fois l’Afrique m’aura bousculé, malmené, mais m’aura fait grandir et renforcé ma détermination.
Nous ne sommes pas responsables des agissements coloniaux de nos ancêtres, mais nous pouvons utiliser ce sentiment de culpabilité, ce besoin de réparation, comme une force pour épauler nos frères africains et surtout agir chez nous pour installer de véritables changements de gouvernance laissant une chance à l’Afrique de maîtriser sa destinée.
Thomas Burel
en Terra Lib’ Tour
“La Patrie ou la Mort, nous vaincrons.”
Thomas Sankara